
La Yamaha MG12XU est une nouvelle console présentée par le constructeur japonais lors du NAMM 2014 elle est constituée de 6 canaux et jusqu’a 12 entrées, (4 mono et 4 stéréo) avec 6 préamplis micros avec alim phantom et 2 circuits auxiliaires, 2 groupes, une sortie moniteur et une sortie casque. Chaque canal dispose d’un connecteur combo XLR/Jack et encaisse aussi bien du niveau ligne que du niveau micro. Les préamplis micros « D-PRE » sont les mêmes que sur les dernières interfaces audio signées Steinberg et délivrent un son très propre.
Juste en dessous, nous trouvons deux switchs : un pad -26 dB ainsi qu’un coupe-bas à 80 Hz avec une pente de 12 dB/octave. Simple et efficace.
Vient ensuite le potentiomètre de gain allant de +20 à +64 dB (-6 à +38 dB avec le pad enclenché). Labellisé « COMP », le potard suivant sert à régler un compresseur. Cet unique rotatif gère simultanément le niveau de seuil, le ratio et le gain de sortie du circuit de compression. Pour information, le manuel indique que le seuil varie de + 22 à −8 dBu, le ratio de 1:1 à 4:1, le gain de sortie de 0 à +7 dB ; le temps d’attaque étant d’environ 25 ms, le relâchement oscille autour de 300 ms. À l’usage, ce compresseur ne conviendra pas à toutes les sources mais lorsque ça colle, il rendra un fier service.
Continuons notre descente le long de la tranche avec les 3 potards de l’EQ 3 bandes. Le « High » est un filtre en plateau fixé à 10 kHz et balayant de −15 à +15 dB. La bande des médiums est occupée par un filtre en cloche fixé à 2.5 kHz offrant également −15 à +15 dB. Quant aux graves, il s’agit d’un filtre en plateau fixé à 100 Hz et bénéficiant toujours de la même plage −15 à +15 dB. Si cet EQ s’avère fonctionnel, nous regrettons toutefois l’absence d’un semi-paramétrique pour les médiums qui aurait permis plus de souplesse.
Nous trouvons ensuite les 2 rotatifs d’envois vers les circuits auxiliaires. Le premier offre le choix d’un prélèvement du signal avant ou après le fader ; le second gère également l’envoi vers la section d’effets interne.
Situé en dessous du classique potentiomètre de gestion du panoramique, le bouton « ON » rétro-éclairé active ou désactive la voie. Puis vient le fader avec une LED indiquant l’écrêtage, un switch pour l’envoi vers le bus stéréo, un autre pour les groupes 1 et 2, et enfin un switch PFL pour contrôler le niveau du signal pré-fader via les sorties Monitor et casque ainsi qu’avec le crêtemètre général.
L’ensemble est clair et simple, l’utilisation n’en est que plus efficace. D’autre part, l’ensemble des potentiomètres, switchs et consort semble solide, ce qui renforce le sentiment de robustesse déjà évoqué lors du déballage.
Passons maintenant aux entrées 5/6 et 7/8. Ces 2 tranches peuvent s’utiliser en mono ou en stéréo, niveau micro ou ligne. Elles disposent d’un connecteur XLR pour micro, ainsi que de 2 entrées lignes asymétriques (L/Mono, R) sur Jacks 6.35. Pour le reste, c’est similaire aux canaux précédents, à ceci près qu’il n’y a ni pad, ni compresseur. À noter que c’est au niveau de ces voies que se situe le commutateur de l’alimentation fantôme +48V qui est malheureusement commun aux 6 entrées micros.
Les canaux stéréo 9/10 et 11/12 sont équipés de Jacks 6.35 de type ligne asymétrique ainsi que d’entrées sur embase RCA. Ici, point de pad, de compresseur ou de bande médium. Soulignons que le canal stéréo 11/12 dispose d’un switch Line/USB permettant l’écoute du retour de la STAN.
Yamaha MG12XU
Parlons maintenant du canal FX Return et des effets intégrés. La MG12XU propose un multi-effet offrant 24 programmes avec des réverbérations types Hall, Room, Stage, Plate, des Delays, des Chorus, un Flanger, un Phaser, un Tremolo, ainsi que quelques effets plus « exotiques » comme une distorsion, un effet « radio », un pitch shifter, etc. La gestion de ces effets se fait via deux potentiomètres, un pour la sélection, l’autre influant sur les paramètres de l’effet sans que l’on sache exactement sur quoi l’on joue. Globalement, la qualité est plutôt au rendez-vous, même si certains effets comme la distorsion ou la voix radio ne nous ont pas réellement convaincus. Comme son nom le laisse supposer, le canal FX Return permet de gérer le retour de ce multi-effet. Pour ce faire, nous disposons d’un potard d’ajustement du niveau du signal envoyé vers le bus auxiliaire 1, du bouton « ON » d’activation du canal, du fader pour le volume du retour d’effet, et enfin des switchs d’assignation au groupe 1-2, au bus stéréo et à l’écoute PFL. À noter que la console dispose d’une entrée pour une pédale optionnelle qui permet d’activer et de désactiver le multi-effet au pied.
Enfin, attardons-nous sur le block principal de cette console. Au niveau de la connectique, nous avons droit aux sorties des 2 circuits auxiliaires, aux sorties des groupes 1 et 2, ainsi qu’à la sortie stéréo Monitor et à la sortie casque, le tout sur Jacks TRS symétriques. Chose peu fréquente pour une console dans cette gamme de prix, la sortie stéréo principale offre le choix entre une paire de connecteurs XLR et une paire de Jacks TRS.
Le canal du groupe 1 et 2 se réduit simplement au fader de volume et aux switchs d’activation de voie et d’assignation au bus stéréo. Pour le bus stéréo, nous avons droit à 2 potards gérant le niveau d’envoi vers les circuits auxiliaires, le bouton d’activation et le fader de volume. Et pour finir, deux rotatifs, l’un ajustant le niveau de la sortie Monitor, l’autre gérant le volume de la sortie casque. À noter qu’un switch permet de basculer la source du circuit Monitor/casque entre le bus stéréo et le groupe 1-2. Un crêtemètre 12 segments surplombe le tout et affiche le niveau des bus stéréo et groupe 1-2 ou le niveau des signaux sélectionnés avec le commutateur PFL.
L’ensemble est on ne peut plus fonctionnel et la qualité est exemplaire pour une console de ce gabarit.