« Awa Dance » … Une immersion au cœur du festival Japonais

Le « Awa-Odori » est une danse qui a plus de 4 siècles d’existence. On y célèbre ceux qui ne sont plus de ce monde et le retour à la terre-mère de ceux qui sont partis. Chaque année au mois d’août, les rues de Tokushima se remplissent de danseurs clamant en choeur « Yattosa ! Yattosa! ». Cette chanson des fous, ceux qui dansent et ceux qui les regardent, est une invitation à honorer ensemble le rituel de l’Awa Dance.

Ce phénomène est très populaire au Japon; si bien qu’il attire plusieurs centaines de milliers de spectateurs venus admirer la danse que l’on se lègue de génération en génération. De même, on citera des conditions assez étranges quant à cette tradition. En effet, il était interdit aux Samurais de participer en public à la célébration. On citera également que l’on n’a aucunement le droit de danser l’Awa dans les temples et les terres y appartenant. 

Le « Awa-Odori » est un héritage que l’on a soigneusement veillé à préserver. C’est aussi une danse du partage : sur scène, on a vu 3  générations qui perpétuaient la tradition ancestrale de l’Awa. Sur des rythmes tantôt légers, tantôt forts; les artistes se déplaçaient avec légèreté dans des mouvements étudiés qui fascinaient le public de Carthage.

Aussi, les artistes d’Awa Dance ont tenu à briser la barrière entre la scène et le public en invitant l’audience à participer dans la reprise de quelques pas de danse. La note très sympathique de la soirée a été la participation spontanée de l’ambassadeur japonais et de son homologue français. Accompagnés de dizaines d’autres spectateurs, ils n’ont pas hésité à se prêter au jeu et à partager avec la troupe un moment particulier.

On peut voir en ce spectacle un hommage du peuple japonais qui a offert à la Tunisie un aperçu de ses traditions ancestrales, et on s’attend dans le futur à d’autres manifestations culturelles de ce type, dont le but est de créer des liens inébranlables entre nos nations.